Le monde du rock est habitué aux tensions et aux départs fracassants, mais celui-ci a pris de court bien des fans. Zak Starkey, batteur du légendaire groupe The Who, a été remercié après près de trois décennies de collaboration. Retour sur les circonstances de cette séparation et ce qu’elle révèle du fonctionnement des groupes mythiques à l’épreuve du temps.

📖 Contexte : une famille rock’n’roll depuis 1996

Zak Starkey, fils du célèbre Ringo Starr des Beatles, avait rejoint The Who en 1996, lors de la tournée hommage à l’album "Quadrophenia". Il n’était pas un simple musicien de session : son parrain n’était autre que Keith Moon, batteur originel du groupe et véritable légende du rock.

Prendre la relève de Keith Moon n’était pas un rôle facile, mais Starkey avait su, au fil des années, gagner sa place, devenant un membre à part entière de cette famille musicale.

⚡ Le déclencheur : un concert tendu au Royal Albert Hall

La rupture s’est jouée en mars 2025, lors de deux concerts donnés au Royal Albert Hall à Londres, en soutien à la recherche contre le cancer.
Lors de ce concert, un incident survient :

The Who interprète pour la première fois en live le morceau "The Song Is Over", datant de 1971. Problème : Roger Daltrey, le chanteur, déjà touché par des problèmes d’audition et de vision, se plaint de ne pas entendre la tonalité sous la batterie omniprésente de Zak Starkey :

« Pour chanter cette chanson, j’ai besoin d’entendre la tonalité, et je ne peux pas. Tout ce que j’ai, c’est une batterie qui fait boum, boum, boum. Je suis désolé les gars. »

Quelques jours plus tard, la décision tombe : Zak Starkey est officiellement écarté du groupe.

📊 Tableau récapitulatif : chronologie et faits marquants

🎙️ Réactions et explications

Du côté de Zak Starkey :

Sur Instagram, Starkey s’est dit "surpris et attristé" par cette décision.

« Après avoir joué ces chansons avec eux pendant des décennies, je suis surpris et attristé que quelqu’un puisse avoir un problème avec ma performance ce soir-là. »

Il rappelle avoir subi en janvier une urgence médicale avec des caillots sanguins dans le mollet droit, qui n’affecteraient plus son jeu :

« Désolé Rog si j’ai raté quelques beats… Je ferai mieux la prochaine fois si je peux. »

Du côté du groupe :

Le porte-parole de The Who reste sobre et factuel :

« Le groupe a pris la décision collective de se séparer de Zak après cette série de concerts. Ils lui souhaitent le meilleur pour son avenir. »

🎸 The Who : un groupe coutumier des tensions

The Who n’en est pas à son premier conflit interne. Comme beaucoup de groupes légendaires, leur histoire est jalonnée de drames, séparations et de retours.

📚 Quelques exemples célèbres dans l’histoire du rock :

• Les Beatles : rivalité Lennon/McCartney

• Oasis : disputes incessantes entre les frères Gallagher

• Take That : départ de Robbie Williams avant un retour triomphal

Ces tensions sont souvent inhérentes à des groupes où l’ego, la passion et les enjeux artistiques se télescopent.

✅ Conclusion

Cette éviction de Zak Starkey, après 29 ans aux côtés de The Who, symbolise la fragilité des liens artistiques, même les plus anciens. Derrière l’image d’une famille soudée, les groupes mythiques restent des entités soumises à la pression du temps, des attentes et des imprévus.
Si cette séparation laisse un goût amer, Zak Starkey peut se targuer d’avoir honoré l’héritage de son parrain et d’avoir marqué durablement l’histoire du groupe. Quant à The Who, le futur dira s’ils parviendront à écrire un nouveau chapitre sans ce fidèle compagnon.