Ce lundi 14 avril 2025, un événement inhabituel a perturbé le journal télévisé de 13 heures de la RTBF. En pleine intervention depuis Namur, le journaliste belge Rudy Hermans a été victime d’un malaise soudain, l’obligeant à interrompre son duplex. Une séquence qui a semé l’inquiétude sur les plateaux comme chez les téléspectateurs. Depuis, le principal intéressé a tenu à rassurer tout le monde sur son état de santé. Retour sur cet incident marquant du direct, et sur les réactions qu’il a suscitées.
Un direct interrompu par un malaise soudain
Le journal télévisé du 13 heures sur la RTBF débutait comme à son habitude ce lundi. La présentatrice Ophélie Fontana prenait l’antenne pour dérouler les sujets du jour, parmi lesquels une affaire sensible : celle de Frédéric Janssens, ancien greffier du Parlement wallon accusé de harcèlement moral au travail. Pour couvrir les dernières évolutions de ce dossier complexe, le journaliste politique Rudy Hermans était en duplex depuis Namur.
Dès les premières phrases, Rudy Hermans affiche un ton calme et professionnel :
"Treize plaintes dans ce dossier de 12.000 pages. Elles émanent d’agents du Parlement de Wallonie. Ils ont dénoncé des pressions constantes, des intimidations, des menaces même."
Mais à peine entamée, son intervention se trouble. Visiblement affecté, le journaliste tente de continuer :
"Il a juste reconnu…", avant de s’interrompre brusquement.
"Ah, je ne me sens pas bien, excusez-moi."
Ces quelques mots, prononcés difficilement, ont immédiatement alerté les téléspectateurs. Rudy Hermans baisse la tête, porte la main à sa poitrine, et tente de reprendre une dernière fois, en vain. Le malaise est évident. La chaîne décide aussitôt de couper le duplex. En plateau, Ophélie Fontana reprend la main avec professionnalisme :
"Voilà, nous allons évidemment revenir sur notre antenne. On espère que tout ira bien pour notre collègue Rudy Hermans et nous reviendrons sur cette information dans la mesure du possible."
Une séquence qui a ému et inquiété
Le malaise du journaliste a été ressenti comme un choc pour de nombreux téléspectateurs. En quelques secondes, la télévision belge a basculé d’une séquence d’information à une situation d’urgence imprévue. Le contraste entre la rigueur du sujet abordé et l’effondrement soudain du journaliste a accentué l’émotion suscitée.
Les réactions sur les réseaux sociaux ont été immédiates. Twitter, Facebook et Instagram se sont remplis de messages de soutien. De nombreux internautes ont exprimé leur inquiétude, certains évoquant les difficultés physiques et mentales auxquelles sont parfois confrontés les journalistes de terrain, souvent sous pression, notamment lors de la couverture d’affaires délicates.
Rudy Hermans rassure : « Une terrible et soudaine chute de tension »
Fort heureusement, les nouvelles sont rapidement devenues rassurantes. Rudy Hermans lui-même a pris la parole dans la journée via son compte Facebook pour expliquer ce qui s’est passé. Il évoque :
"Une terrible et soudaine chute de tension, alors que tout était bien en place et que le sujet était maîtrisé."
Il remercie ensuite chaleureusement toutes les personnes qui ont pris soin de lui :
"Un immense merci à mon cadreur pour son aide rapide, aux élus du Parlement qui m’ont réconforté avec boissons et sucreries, ainsi qu’à ma famille, mes collègues et les téléspectateurs pour leurs nombreux messages bienveillants."
Il conclut avec lucidité :
"Il y a des aléas du direct pires que d’autres. Ces quelques secondes ont été les plus pénibles de ma carrière."
Les examens médicaux qu’il a passés dans la foulée n’ont révélé aucune anomalie grave. Les médecins évoquent un probable malaise vagal, souvent lié à une fatigue accumulée, un stress intense ou une déshydratation. Rudy Hermans poursuit les investigations médicales pour comprendre les causes exactes de ce coup de fatigue.
Une réalité du métier trop souvent ignorée
Cet incident rappelle une vérité trop souvent oubliée : les journalistes, même les plus aguerris, ne sont pas des machines. Entre les contraintes du direct, les déplacements fréquents, le stress des sujets sensibles et les attentes du public, leur métier peut s’avérer éprouvant. Dans le cas de Rudy Hermans, la pression liée à une affaire de harcèlement complexe, mêlée à un rythme de travail soutenu, a pu suffire à provoquer cette chute de tension.
Le malaise de Rudy Hermans n’est pas un cas isolé. Plusieurs précédents ont marqué l’histoire de la télévision. On se souvient notamment de la présentatrice américaine Alisyn Camerota, qui avait été prise d’un malaise sur CNN en plein plateau, ou encore de l’animatrice allemande Andrea Kiewel qui avait dû quitter son émission après des vertiges en direct. Ces incidents, bien que rares, soulignent les conditions parfois tendues dans lesquelles travaillent les professionnels de l’information.
La RTBF saluée pour sa gestion de la crise
La réaction rapide de la RTBF a été saluée par les téléspectateurs et les observateurs du secteur. La coupure immédiate du duplex, le retour fluide en plateau, et le ton rassurant d’Ophélie Fontana ont permis d’éviter tout emballement ou panique. Le professionnalisme de la chaîne a été souligné, tout comme le soutien exprimé à Rudy Hermans.
Plus largement, cet événement relance les débats sur la santé mentale et physique dans les métiers de l’audiovisuel. Faut-il instaurer davantage de périodes de repos ? Mettre en place des protocoles de prévention du stress ou des malaises en direct ? Des questions que les chaînes, les syndicats et les journalistes eux-mêmes doivent désormais poser.
Une vague de soutien au journaliste belge
Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien se sont multipliés. Nombreux sont ceux qui ont salué le courage de Rudy Hermans d’avoir tenté, malgré son malaise, de terminer son duplex. Des élus wallons, des journalistes belges et même des confrères français ont pris la parole pour lui souhaiter un bon rétablissement.
Le hashtag #ForceRudy a même brièvement émergé sur X (ex-Twitter), preuve que cet incident, bien qu’intime et personnel, a touché un large public.
Un rappel : les aléas du direct font aussi partie du métier
L’incident survenu sur la RTBF n’est pas un simple accident : il symbolise la réalité du direct. Malgré la préparation, les répétitions, le professionnalisme des équipes, la télévision en direct comporte toujours une part d’imprévu. Ces aléas peuvent être techniques, comme un micro qui ne fonctionne pas ou une coupure d’image, mais aussi humains, comme dans le cas de Rudy Hermans.
La télévision en direct est un exercice de funambule : chaque mot, chaque geste, chaque imprévu est capté en temps réel par des milliers, voire des millions de personnes. Cela en fait un média puissant, mais aussi exigeant.
Conclusion
Le malaise de Rudy Hermans restera comme un moment marquant de l’actualité audiovisuelle belge. Derrière cette séquence, il y a un homme, un professionnel aguerri, qui a connu un coup de fatigue en exerçant son métier. Heureusement, les nouvelles sont rassurantes, et ce malaise n’a pas eu de conséquences graves.
Cet épisode rappelle à tous que le direct, aussi fluide soit-il en apparence, repose sur un équilibre fragile. Et que les journalistes, comme tout un chacun, peuvent avoir besoin de repos, de soutien, et d’empathie. Loin des projecteurs, Rudy Hermans peut compter sur l’estime de ses collègues et sur la bienveillance du public, qui n’a pas oublié le professionnalisme dont il fait preuve depuis de nombreuses années.