Le SNEP fait le bilan du marché de la musique française en 2024 et les chiffres sont exceptionnels. Alors que les revenus sont au plus haut depuis 2005, le vinyle connaît un succès jamais observé depuis les années 80. Tous les chiffres !
Des signaux au vert. Ce mardi matin, le Syndicat National de l'Edition Phonographique (SNEP) dévoile son bilan du marché musical français de 2024. Et les chiffres sont plus que positifs ! Voire même exceptionnels. En effet, le marché de la musique enregistrée a généré 1,031 milliard d'euros de revenus en 2024, soit une augmentation de 7% par rapport à 2023 (963 millions d'euros). C'est la première fois que ce seuil du milliard est franchi depuis 2005, et cela s'inscrit dans une dynamique positive depuis 2016. Bien évidemment, c'est le streaming qui porte cet essor puisqu'il représente 65% des revenus totaux. Le chiffre d'affaires du numérique s'élève à 673,9 millions d'euros, dont 664 millions pour le streaming. Soit une hausse de 9,5% des bénéfices comparé à 2023.
Le vinyle rapporte plus que le CD
Les abonnements payants à une plateforme de streaming génèrent 522 millions d'euros (+11,4%) contre 75 millions pour les abonnements financés par la publicité (+6%). En 2024, un total de 138 milliards d'écoutes en streaming ont été enregistrés grâce à 27 millions d'utilisateurs. 80% du total des streams proviennent d'ailleurs de comptes payants. Le nouvel objectif est d'essayer de fidéliser les plus de 50 ans à un abonnement payant, cette part de la population française ne représentant que 29,8% des utilisateurs, contre 39,7% pour la tranche des 15-34 ans.
Souvent donné pour mort, le physique renait de ses cendres et affiche 196 millions d'euros de revenus (19% du total). C'est une hausse de 1,3% et la première croissance franche observée depuis 11 ans, hors période Covid. De jolis scores portés par le plébiscite du vinyle qui génère 98 millions d'euros de revenus, devançant ainsi les 91 millions pour le CD. Ce qui n'était pas arrivé depuis les années 80 ! Mais en terme de ventes, le CD reste plus populaire avec 10 millions d'achats, contre 6 millions de vinyles. Dans les deux cas, ce sont les 15-34 ans qui sont le plus consommateurs de formats physiques (38% pour le CD, 40% pour le vinyle). Un succès porté par les disques de Billie Eilish, Taylor Swift et Bob Marley, les trois plus gros vendeurs de 33-tours.
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Notons aussi l'énorme succès du rayonnement des artistes français dans le monde. Le chiffre d'affaires de l'export est en hausse de 19%, principalement grâce aux JO suite aux performances de Gojira, Phoenix, Yseult ou Aya Nakamura. Mais les répertoires de Gims, Edith Piaf, Air, Zaho de Sagazan, Ofenbach, Charles Aznavour, Talisco ou Sofiane Pamart ont également séduit les mélomanes du monde entier. Néanmoins, la principale inquiétude du SNEP concerne l'intelligence artificielle générative : la plateforme Deezer a révélé que 10% des morceaux livrés quotidiennement sont générés par l'IA, soit 10.000 titres par jour !