Une révélation poignante dans Un dimanche à la campagne
Le 20 avril 2025, dans l’émission de France 2 Un dimanche à la campagne, Laura Felpin s’est confiée comme rarement sur une période charnière de sa carrière. Au côté de Thierry Marx et Jérémy Frérot, l’humoriste a levé le voile sur les raisons profondes qui l'ont poussée à abandonner sa chronique dans Quotidien (TMC), malgré une exposition médiatique en plein essor.
Une ascension rapide, mais coûteuse
Révélée sur les réseaux sociaux grâce à sa série de vidéos La minute citoyenne un peu moyenne, Laura Felpin attire rapidement l’attention des équipes de Quotidien. Son ton décalé, son humour absurde et ses talents d’imitation lui valent une place régulière dans l’émission animée par Yann Barthès à partir de 2019. D’abord invitée occasionnelle, elle devient rapidement une figure récurrente.
"On me propose de venir plusieurs fois par semaine. D’un coup, je me retrouve à devoir venir tous les jours, à réagir à l’actualité."
Mais cette montée en puissance n’est pas sans contrepartie. Très vite, la charge de travail devient intenable. Préparer plusieurs personnages par semaine, dans l’urgence du direct, tout en s'exposant à la critique incessante sur les réseaux sociaux, épuise la jeune femme.
Tableau 1 : Chronologie de l'engagement de Laura Felpin dans Quotidien
Date | Événement |
---|---|
2019 | Premières apparitions dans Quotidien |
Octobre 2020 | Départ officiel de l’émission |
2023 | Molière de l’Humour pour son spectacle Ça passe |
Avril 2025 | Témoignage dans Un dimanche à la campagne |
Harcèlement en ligne : le revers de la visibilité
Ce que Laura Felpin révèle dans l’émission de Frédéric Lopez est bouleversant. Derrière le succès et les paillettes de la télévision, l’humoriste a vécu un véritable enfer numérique. Harcelée sur Twitter, elle explique avoir reçu des messages d'une extrême violence.
"Des gens qui me souhaitent de crever parce que je ne suis pas marrante."
Des mots durs, qui témoignent du climat toxique que peuvent subir les personnalités publiques sur les réseaux. Le soutien de ses proches n’a pas suffi à atténuer le poids de cette hostilité, d’autant qu’elle sentait son environnement professionnel devenir lui aussi pesant.
Une ambiance délétère dans les coulisses
Laura Felpin évoque une "ambiance moribonde" dans les coulisses de l’émission, renforcée par le sentiment d’avoir été progressivement mise à l’écart.
"Quand je suis passée de quatre passages par semaine à un seul, j’ai entendu des gens dire : 'On est contents de plus la voir la grosse cnne'."*
Un témoignage glaçant, qui met en lumière une certaine cruauté silencieuse qui règne parfois dans les milieux ultra-compétitifs. Ce n’est pas tant la baisse de visibilité qui l’a blessée, mais bien le mépris latent et la malveillance qu’elle a dû affronter en interne.
Tableau 2 : Facteurs menant au départ de Quotidien
Facteur | Impact estimé |
---|---|
Charge de travail excessive | Très élevé |
Pression du direct | Élevée |
Harcèlement sur les réseaux sociaux | Très élevé |
Ambiance en interne | Élevée |
Perte de sens / épanouissement | Élevée |
Une reconstruction par le spectacle
Après avoir quitté Quotidien, Laura Felpin fait le choix courageux de se recentrer sur elle-même et sur la scène. Elle écrit un one-woman show intitulé Ça passe, qu’elle portera seule jusqu’à obtenir en 2023 le Molière de l’humour. Une consécration artistique, mais aussi une revanche personnelle.
Son jeu a également été salué dans plusieurs programmes TV humoristiques, comme Le Flambeau (Canal+) et LOL : qui rit, sort (Prime Video), où son talent a pu s’exprimer dans des formats moins contraignants et plus bienveillants.
Une émission qui résonne
Le témoignage de Laura Felpin dans Un dimanche à la campagne a résonné auprès de 1,36 million de téléspectateurs (16,7% de part d’audience), confirmant le pouvoir de ce programme intimiste de créer une connexion authentique avec le public. Ce score reste excellent malgré une programmation perturbée par les retransmissions sportives récentes.
"Au fond, c’est à prendre ou à laisser", commentait Frédéric Lopez à propos des interruptions fréquentes de l’émission.
Conclusion : une parole nécessaire dans un climat médiatique toxique
Laura Felpin n’est pas la première artiste à dénoncer les conséquences psychologiques d’une surexposition médiatique. Mais sa sincérité, son recul et son autodérision apportent une lumière particulière sur cette réalité encore trop souvent minimisée. Son départ de Quotidien n’est pas un échec, mais un acte de lucidité. Une mise à distance salvatrice, qui lui a permis de retrouver sa voie, sur scène et au plus près du public, loin du tumulte des plateaux télé et des hashtags venimeux.