Julien Clerc revient sur le devant de la scène avec "Une vie", son 28e album studio prévu pour le 23 mai. Un projet profond et personnel, réalisé par Benjamin Biolay, et porté par le titre poignant "Les parvis". À travers cette œuvre, le chanteur de 77 ans revisite les moments clés de sa vie, entre amour, deuil et souvenirs.
Un album personnel et universel
Le choix du titre "Une vie" ne doit rien au hasard. « Parce que j'y chante des instants qui font une vie », confie Julien Clerc. L'artiste y aborde des thèmes universels : l’amour, la paternité, la perte. Ce projet, qui donnera également son nom à sa prochaine tournée, n'est en aucun cas une fin de carrière : « Ce n’est pas le dernier, du moins je l’espère », déclare-t-il avec humour au Parisien.
"Les parvis", un premier single bouleversant
Le premier extrait, "Les parvis", écrit par Paul Ecole, rend hommage à Agnès Lassalle, enseignante tragiquement disparue. Cette chanson s’inspire du geste émouvant de son mari, qui avait dansé autour du cercueil lors de ses obsèques. Une façon de souligner, encore une fois, que la musique peut sublimer les émotions les plus dures.
Un hommage à Gérard Leclerc dans "Saint-Nazaire"
Parmi les titres marquants de l’album figure "Saint-Nazaire", une chanson dédiée à Gérard Leclerc, demi-frère de Julien Clerc et journaliste, décédé dans un accident d’avion en août 2023. Ce dernier se rendait alors à un concert de Julien Clerc. Malgré la douleur, l’artiste était monté sur scène le soir même pour lui rendre hommage.
« Pour moi, chanter n’est pas un métier, c’est ma manière de traverser la vie », partage-t-il avec émotion. L'idée de ce morceau est née d'une collaboration avec Paul Ecole, également auteur du titre "Les yeux noirs" sur la maladie d'Alzheimer. Julien raconte : « Je lui ai proposé de trouver un angle pour évoquer mon frère. Il m’a répondu qu’il avait commencé à écrire quelque chose sans oser me le dire ».
La musique comme exutoire
Julien Clerc insiste sur l’importance de l’angle artistique pour transformer la douleur en art : « On peut tout raconter en chanson, il faut juste trouver la bonne manière ». Refusant le pathos, il souhaitait une musique empreinte de lumière, même en parlant de la mort.
Une voix engagée depuis toujours
Cet engagement émotionnel s’inscrit dans la continuité de sa carrière. L’artiste rappelle qu’en 1980, sa chanson "L’assassin assassiné", dénonçant la peine de mort, avait marqué les esprits, jusqu’à recevoir une lettre de Robert Badinter saluant l’impact de son œuvre : « Votre chanson a fait plus que quinze discours », disait-il.