Ce mercredi 9 avril 2025 marque un tournant dans le monde de la culture française. Après six mois d’auditions, la commission d’enquête parlementaire sur les violences sexuelles et sexistes dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, de la mode, du spectacle vivant et de la publicité a rendu public un rapport explosif. Ce travail, porté par la députée Sandrine Rousseau et né de l’initiative de l’actrice Judith Godrèche, formule 86 recommandations pour tenter d’en finir avec une "machine à broyer les talents".
💬 "Je ne m'attendais pas à mieux"
Invitée de Franceinfo ce matin, Judith Godrèche a salué la publication du rapport tout en soulignant l'urgence d'agir :
"Ce rapport est impressionnant et terrifiant. Mais je ne suis pas étonnée. Il est important maintenant que le monde politique s’en empare, qu’il ne soit pas simplement rangé dans un tiroir."
L’actrice, figure du mouvement #MeToo en France depuis ses accusations contre Jacques Doillon et Benoît Jacquot, a appelé à ce que les propositions du rapport deviennent des lois concrètes, notamment pour protéger les mineurs, mieux encadrer les castings, et imposer un devoir de signalement en cas de violences ou harcèlement sexuel.
🚨 Des violences "systémiques, endémiques et persistantes"
Parmi les témoignages recueillis, ceux de plus de 350 personnalités du monde culturel, dont Gilles Lellouche, Jean Dujardin ou Pierre Niney. Un constat glaçant ressort du rapport : les violences sont structurelles.
La peur de parler domine : "Neuf dixièmes" des personnes sollicitées ont refusé de témoigner, par crainte pour leur carrière, a révélé Sandrine Rousseau.
📣 Et maintenant ?
Alors que la ministre de la Culture Rachida Dati assure qu’elle "n’a pas attendu ce rapport pour agir", les regards se tournent vers les parlementaires pour savoir si ces propositions historiques auront un véritable impact législatif, ou s’il s’agira d’un rapport de plus, sans lendemain.