Daft Punk parachève son héritage avec son ultime clip “Infinity Repeating”

Le jour que tous les fans de Daft Punk attendaient, tout en le redoutant, est enfin arrivé. L’iconique duo français vient de libérer la réédition de leur fabuleux album “Random Access Memories” ce vendredi 12 mai, presque dix ans jour pour jour après la parution du disque original, qui avait été un immense succès aux quatre coins du monde porté, notamment, par le hit “Get Lucky” en compagnie de Pharrell Williams et Nile Rodgers. Sur ce projet, on retrouve un total de 35 minutes d’inédits répartis sur neuf pistes distinctes. Chutes de studios, démos et autres expérimentations musicales de Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter – qui a depuis dévoilé un premier album solo – sont au programme. Un moyen idéal de rentrer dans l’intimité du processus créatif qui a abouti sur “Random Access Memories”, récompensé par cinq Grammy Awards en 2014. Du jamais vu pour un artiste français.

Parmi ces nouveautés, un titre nommé “Infinity Repeating” attire particulièrement l’attention. Il s’agit d’une démo réalisée avec Julian Casablancas, que l’on retrouvait sur “Instant Crush”, et The Voidz, side project du chanteur du groupe The Strokes, qui n’avait finalement pas été retenue sur la tracklist initiale. Et pourtant, ce titre progressif au possible impressionne de par son élégance, avec la voix doucereuse de Julian Casablancas comme principal argument.

Un dernier clip magistral

Un chant du signe musical à qui Daft Punk vient d’offrir un clip, comme ils l’avaient fait en mars dernier avec “The Writing of Fragments of Time” et en avril avec “GLBTM (Studio Outtakes)”. Seulement, il s’agit là du tout dernier support visuel de la carrière des deux musiciens. De quoi contenter les fans tout en parachevant leur oeuvre colossale, qui n’a eu de cesse d’influencer l’industrie musicale mondiale depuis presque 30 ans. Dans cet ultime clip en trois actes distincts, les Daft Punk ont misé sur l’animation, comme à la belle époque de “Discovery” (2001). On peut y apercevoir une sorte de résumé de l’évolution, avec des cellules qui deviennent un animal pour aboutir sur un être humain. Ce dernier entame une marche infinie, tout en traversant les époques, avant de se transformer en robot qui accélère la cadence. En résulte un grand résumé bouleversant de l’histoire de la vie.
Comme à son habitude, Daft Punk a su se faire remarquer pour la promotion de cette actualité tout en restant extrêmement discret. Le clip a été diffusé en avant-première hier au Centre Pompidou, là où tout a commencé pour les deux musiciens puisque c’est ici qu’ils y ont découvert la musique électronique. « La première fois qu’on va dans une rave, c’était sur les toits de Beaubourg. On découvre une musique différente et on découvre en plus une énergie, avec des gens qui dansent sur des morceaux qu’ils ne connaissent pas » affirmait à ce sujet Thomas Bangalter, moitié du duo emblématique, en 2009. Un joli moyen de boucler la loop inoubliable que Daft Punk, qui a annoncé sa séparation officielle en 2021, laisse aujourd’hui derrière lui.

Guillaume NARDUZZI

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